Félix-Antoine Bruneau

Cette œuvre en plusieurs parties m’a été inspirée du sentiment de voyeurisme de la société ; le fait que l’on se fait constamment regarder. Les yeux nous dévisagent, les yeux menacent. Les inspirations esthétiques sont un mélange de Corverez et Maxime Taccardi.
L’œuvre se compose d’un masonite  de 7 pieds par 3 pieds utilisé sur les 2 côtés. Du premier, un œil géant alliant plusieurs techniques (dripping, splash art) symbolisant le regard perçant qui nous violent du regard par la proportion de celui-ci ; le malaise est de mise quand à ce que nous devons ressentir. La petite nuance rose et bleutée atténue ce malaise afin que le spectateur puisse continuer à inspecter les détails. Du second, le fond est simple, blanc avec des effets de glace en teinte grise et bleutée; illustrant de manière imagée le fait d’être figé par tous ces regards du monde. En dessous, une toile sortant du cadre restreint sur lequel des yeux y sont amassés en masse, créant un chaos visuel déstabilisant symbolisant une nuée de personnes, de regards qui se posent sur nous. La toile descend vers le sol en ayant des teintes douces de rose et bleu afin de rassurer le spectateur.
Cette œuvre est représentative de ma démarche de création car j’ai l’habitude de faire un style lourd, très perturbant mais en y ajoutant de la joie par ma palette de couleur distincte de rose, mauve et bleu présente dans la plupart de mes projets réalisés. De plus, la peinture étant mon médium de choix, la technique de peindre sans utilisation du pinceau est de plus en plus présente dans mon œuvre.